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La folie des hauteurs

Pourquoi s’obstiner à construire des tours ?

Présentation de l'éditeur

Comment rester insensible au skyline de Chicago ou de New York ? Ce sont des villes « debout » dont la physionomie énergise chaque citadin. Malgré de nombreuses démolitions au cours du XXe siècle, elles témoignent encore de l’architecture des gratte-ciel et offrent aux visiteurs charmés et impressionnés une belle collection d’objets célibataires de grande qualité architecturale parmi pas mal d’horreurs ou de buildings sans réel attrait. L’américanisation du monde a mis à la mode les autoroutes, les tours, l’air conditionné, le centre commercial et bien d’autres signes de la modernité, alors conquérante. La tour naît du désir de quelques « capitaines d’industrie » de manifester leur puissance économique. La révolution industrielle encourage les innovations techniques et l’esprit d’entreprise. D’immenses fortunes se constituent en une poignée d’années et des firmes se dotent de sièges sociaux à la hauteur de leur richesse et de leur pouvoir. La tour devient emblème, logo, marque. Elle symbolise l’audace capitalistique, le challenge, le défi. Elle rêve de compétition, de dépassement, de toujours plus haut. Elle synthétise les progrès en matière de construction d’une époque, et à chaque amélioration s’effectue un changement de génération. Car chaque tour est datée. Dans son origine d’abord, la fin du XIXe siècle, qui voit triompher l’internationalisation du commerce, la constitution d’empires coloniaux, l’industrialisation massive de toutes les marchandises, l’entrée de la science dans tous les domaines (de l’agroalimentaire à la communication). L’ossature métallique, l’ascenseur et le téléphone, sans oublier un droit foncier ad hoc et les retombées attendues de la spéculation, permettent aux Etats-Unis d’édifier les premiers gratte-ciel. Par la suite, la tour exprime l’arrogance du capitalisme des entreprises multinationales, des établissements financiers ou assurantiels les plus puissants, des groupes de presse sans frontières, etc. Elle adopte la structure apparente en acier et les vastes panneaux de verre ou bien dispose ses plateaux d’activité sur les branches d’un tronc central en béton.

Références

Auteur : Thierry Paquot.

Editeur : Bourin

Date de publication : octobre 2008

Nombre de pages : 219

ISBN : 2849410985

ISBN 13 : 9782849410981

Statut dans la bibliothèque

Au catalogue

Date d'entrée au catalogue : 8 juillet 2010

Empruntable : par les membres d'urbAgora.

Actuellement disponible : oui.

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